jeudi 13 juin 2013

Je vis avec un geek

A celles qui s'y retrouveront

Il faut que j’en profite. Il est à un rendez-vous. Je prends le plumeau. L’opération est délicate. Si je ne remets pas les figurines exactement à leur place, il le remarquera toute de suite. Et si j’en fais tomber une… En même temps, c’est de sa faute, depuis des semaines je lui demande de faire la poussière ! S’il croit que ça m’amuse de manipuler son Superman communiste ou cette horreur d’Alien. 

J’ai emménagé dans son appartement il y a six mois et je n’ai toujours pas réussi à la convaincre d’envoyer le Joker, Hellbow et le mini Blade à grosse tête dans son bureau avec le reste de la troupe. Une étagère du salon a néanmoins été vidée pour mon usage. J’y ai mis un cactus qui a rendu l’âme peu après et une photo de nous deux à Lisbonne qu’il a faite encadrer pour mon anniversaire. Je ne sais pas quoi mettre d’autre et c’est pourquoi il ne voit pas l’intérêt de dégager ses horreurs. 

Fuck ! Je vais devoir prendre mon petit-déjeuner en face de Krusty le Clown pour l’éternité.

N°13 Faire du stop

Ecrit le jeudi 24 février 2011 

Je ne voulais pas rester à Nantes. J’avais tellement envie de partir pour laisser mon passé derrière moi que j’en oubliais qu’il y a une différence entre distance géographique et distance temporelle. Je n’ai pas réussi à partir à Paris. Le destin a voulu me garder dans ma contrée natale. Et j’ai dû trouver un autre moyen d’oublier mes vieilles blessures. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ça ne sert à rien de ressasser le passé. 

Mon nouveau stage et mes amis (les valeurs sûres et les nouvelles recrues) m’aident à aller de l’avant. Ces dernières semaines, j’ai appris à, non seulement ne pas rougir de mon célibat, mais également à en jouir. Notre club de Bridget(s) est un sujet d’amusement. Et notre quête du bar idéal, avec carnet de note à l’appui nous occupe tout autant. Seul mon porte-monnaie et la fatigue m’empêchent de sortir plus que je ne le fais déjà. Je ris tellement certains soirs que j’en ai mal aux zygomatiques. Jeudi, sortie entre Bridget(s) et fières de l’être. BMKK me prend le crayon des mains pour noter les + et les - de l’Hurluberlu : bons mojitos, musique sympa, toilettes trop hautes, etc. Puis, je ressors une autre liste, MA liste. BMKK, qui me soutient aussi dans cette quête me demande ce qu’il me reste à faire. Quand elle tombe sur le numéro 13 : « faire du stop », elle me dit : « on peut le faire ce soir ». 

« Chiche ? » 

Nous nous serrons la main, terminons nos verres, et sortons. Première voiture hélée, première voiture arrêtée. Certes, nous n’avons pas fait plus de deux kilomètres (de l’Hurluberlu à la Gargouille) et certes, en bon musulman, le conducteur nous a fait la morale sur nos excès de moji-trop. Mais nous l’avons fait ! Et même refait une deuxième fois : de la Gargouille à Talensac. Oui, je sais, ça revient à remonter la Cour des Cinquante otages et nos chauffeurs ne se sont pas gênés pour se moquer de notre paresse.
Pas la peine de raconter tous les détails. Vous aurez compris que c’était une bonne soirée et que j’étais très contente de rayer ce numéro de ma liste, d’autant plus que je l’ai fait sans l’aide d’un homme même si ce n'était pas très prudent quand on y repense.

On reproche parfois à ma liste de couper court à toute spontanéité et de transformer un événement rêvé en contrainte. La façon dont le numéro 13 a été réalisé prouve le contraire. Nous avons décidé de le faire sur l’impulsion du moment et nous nous sommes bien amusées. Le fait d’avoir listé mes rêves noir sur blanc ne les transforme pas en contraintes. Cela les rend simplement plus palpables, plus accessibles et ça me rappelle que rêver c’est bien mais que soupirer après ses rêves ne sert à rien.

N°14 : Visiter Chambord

Huit jours après cette aventure londonienne, le 8 mai 2010, j’ai continué sur ma lancée et ai un peu forcé mes parents à m’accompagner à Chambord pour le numéro 14. 

J'étais en Master II de Lettres Modernes et j’avais très peu de cours. J’avais plein de temps libre et je voulais en profiter. Mes parents, eux aussi, ont réalisé un vieux rêve en s’achetant leur camping-car. De troisième main, l’engin passe plus de temps en réparation que sur les routes. Quelques mois auparavant, j’avais réussi à les faire descendre jusqu’à Arcachon. Et vu que ça ne s’était pas trop mal passé, ils ont accepté de m’escorter dans la demeure de François Ier. 
 
J’ai tenu à payer les entrées car c’était pour ma liste. Il fallait faire les choses dans les règles. C’était comme je l’imaginais. On a eu une visite guidée et on a pris tout plein de photos comme de gentils touristes. Mais j’ai surtout essayé de photographier mentalement chaque coin de ce château qui me faisait rêver depuis que je l’avais vu dans un livre éducatif étant enfant. Le passage du rêve à la réalité est toujours délicat. C’est d’ailleurs le sujet de mon mémoire de Master II (les récits de voyage à Madagascar). Il y a une forte attente, une image fantasmée, idéalisée dont on n’a pas envie de se séparer. Aussi puissant le désir de réaliser notre rêve peut-il être, on sait qu’une fois que ce sera fait, il n’y aura plus de retour possible. Le rêve sera remplacé par la réalité, quelle soit à la hauteur de nos attentes ou non. C’est donc un pari, du quitte ou double. Pas étonnant que l’on ressente une pointe de stress au moment venu. On aimerait tant que tout soit parfait. 

Pour Chambord, je n’ai pas été déçue. Certes, je l’imaginais plus grand. Certes, je ne pourrais plus laisser mon imagination choisir l’aménagement des jardins que l’on ne voyait pas sur les photos. Mais je l’ai vu de mes propres yeux, j’ai touché ses murs blancs et partagé cette découverte avec mes parents. Et puisque nous étions dans la vallée de la Loire, nous en avons profité pour visiter également le château d’Amboise dans lequel Anne de Bretagne est passée quelques centaines d’années avant nous.

N°11 : voir une pièce de Shakespeare au London Globe Theater

Ce n’est qu’en mai 2010 que j’ai pu reprendre mon crayon pour inscrire une nouvelle date sur ma liste : le 1er mai 2010. Je suis très fière d'avoir accompli ce numéro car je l’ai organisé et réalisé parfaitement (sans vouloir me vanter). Il s’agit du numéro 11 : voir une pièce de Shakespeare au London Globe Theater

Mon maître de stage parisien est vite devenu un ami très cher. Nous avons toujours gardé contact malgré l'éloignement. C’est ensemble que nous avons planifié notre week-end londonien. Je n’ai visité Londres qu’une fois, à 19 ans (ou 18 ans, je ne sais plus) avec une amie de lycée. Premier voyage sans accompagnateur adulte. J’en ai gardé un très bon souvenir. Et puis, j’ai un attachement très vif pour tout ce qui touche à la culture anglaise. J’ai sûrement une image policée du pays, comme les étrangers s’imaginent retrouver le Paris d’avant-guerre qu’ils voient dans les films. Mais, même si je ne croise pas de dame en robe Empire ni de jeune homme, cravache à la main et chemise blanche mouillée comme Colin Firth dans Orgueil et préjugés, je ne suis pas déçue pour autant. Malgré la pluie et la courte durée de ce second séjour, j’étais ravie. 

Alex n’était pas très chaud pour du Shakespeare. Il est allé voir une comédie musicale. Je me suis donc rendue seule sur les bords de la Tamise. Ce n’était pas gagné d’avance vu mon sens de l’orientation catastrophique. Mais mon premier voyage avait dû me marquer car je me souvenais assez bien du chemin après toutes ces années (A l'époque, nous étions passées devant le Globe nous promettant de revenir un jour avec plus d’argent dans les poches pour pouvoir y entrer. Il en a été de même pour quasiment tous les monuments. Heureusement que les musées londoniens sont gratuits). 

Il pleuvait des cordes et j’avais acheté le ticket le moins cher sur Internet. Il me donnait le droit d’être dans la fosse à ciel ouvert, debout, pendant trois heures. Je crois que c’est ce jour-là que je me suis rendue compte de l’importance de ma liste et surtout de l’importance de vivre à font chacun de ses points, pour ne rien regretter, comme avec la robe de mariée. J’avais retiré un peu trop d’argent en arrivant en Angleterre. J’avais largement de quoi me payer une place assise, au sec. J’ai demandé au gentil monsieur du guichet dans le meilleur anglais qu’il m’était possible de produire, s’il n’y aurait pas moyen de faire un échange de dernière minute. 

Et c’est comme ça que, moyennant 30£ de plus (la place en fosse est à environ 5£), je me suis retrouvée à ce qui m’a semblé la meilleure place du théâtre, entre deux japonais. J’étais aux anges, avec ma cape en plastique transparent estampillée du logo du Globe et mon appareil photo, prête à mitrailler tout ce qui bouge. 

Du haut du deuxième étage, au premier rang, pile en face de la scène, j’avais une vue imprenable sur les spectateurs de la fosse qui attendaient le début de Macbeth sous une pluie battante. J’éprouvais pour eux une certaine pitié mélangée à une bonne dose de soulagement égoïste. J’avais l’impression d’être dans Shakespeare in love. Et même si je ne comprenais pas un mot sur dix (heureusement, j’ai déjà lu cette pièce plusieurs fois donc je n’ai pas eu de difficulté à suivre), j’étais émerveillée par la mise en scène, le jeu des acteurs, leur habilité à garder leur sérieux alors qu’ils glissaient dangereusement sur les planches trempées. Le sang et la pluie coloraient peu à peu la scène de manière tout à fait appropriée. Et Lady Macbeth aurait mieux fait de se soucier de ses pieds tachés plutôt que de ses mains. 

La cape en plastique, si ridicule soit-elle, m’a bien servi sur le chemin du retour. Seule dans le métro, je me sentais presque comme une vraie anglaise. Je souriais niaisement. J’ai échangé quelques mots sur la pièce avec un homme d’un certain âge. J’ai mis un peu de temps à comprendre que ce n’était pas un médium mais qu’il avait simplement vu ma cape et en avait conclu que je sortais du même endroit que lui.

N°6 : Manger japonais

A l’automne 2009, je faisais un stage dans une société de production de documentaires à Paris. Ça aurait pu être l’occasion d’aller voir un ballet à l’Opéra Garnier. J’ai essayé mais n’y suis pas parvenue : pas réservé à l’avance, file d’attente trop longue… Et puis, ma sœur n’était pas avec moi. Inconsciemment, je devais me dire que ce n’était pas correct de ne pas l’attendre car on voulait le faire ensemble. Le 15 septembre 2009, donc, j’ai mangé japonais pour la première fois de ma vie. 

Quand je disais aux gens que je n’avais jamais mangé de cuisine japonaise, ils étaient étonnés. J’avais une petite appréhension de manger du poisson cru malgré toutes les louanges que j’entendais. Durant l’été, j’avais fait la connaissance d’une parisienne dans un camping breton. Elle m’a dit qu’elle m’emmènerait dans un très bon restaurant de sushis dès mon arrivée dans la capitale. Elle a tenu sa promesse en m’entraînant dans son quartier préféré, le Marais. Malheureusement, je ne me souviens plus du nom du resto. A ma grande surprise, j’ai adoré les sushis, les makis, les sashimis et les brochettes. 

Depuis, je suis devenue accro. Je vais souvent tester les nouveaux restos japonais qui poussent comme des champignons à Nantes depuis deux ou trois ans.

n° 8 : Aller au hammam avec mes copines

Le premier point de ma liste de choses à faire avant 30 ans que j'ai réalisé est le n° 8 : Aller au hammam avec mes copines. Fait le 19 avril 2009. 

Je l’avais déjà fait en Turquie. Mais je voulais le refaire à Nantes avec mes amies de lycée. Nous avons des goûts différents et on a parfois du mal à toutes s’entendre pour une sortie. Elles ont accepté de me suivre au Hammam Zein du Lieu Unique qui avait ouvert depuis peu et dont on entendait souvent parler. Dans l’ensemble, je trouve que c’est plutôt cher pour ce que c’est. Il n’y avait plus de serviette ni de place dans la salle de repos pour prendre le thé. 

Le hammam a été construit dans le sous-sol du LU. Le plafond était moisi et ça ne sentait pas très bon. On était loin de l’ambiance magique du plus vieux hammam d’Istanbul, tout en mosaïque, où les femmes chantaient en se savonnant et où la lumière du jour traversait le plafond par de petites ouvertures comme des centaines d’étoiles. Mais j’étais contente de partager ce moment de détente avec mes amies. J'y suis retournée il y a quelques mois avec mon copain. Comme des idiots, on avait gardé nos lentilles. Résultat, un voyage aux Urgences en pleine nuit pour une infection de l’œil pour mon chéri... A part ça, c'était cool.

Maniaque de la liste

Je fais des listes pour tout : liste de courses bien sûr mais aussi liste de choses à faire dans la journée, dans la semaine, liste des rendez-vous du mois, liste des choses à ne pas faire, liste des cadeaux d'anniversaire potentiels pour les autres, liste d'envie de cadeaux pour moi, etc. Et puis, il y a THE liste : celle des choses à faire avant 30 ans. C'est-à-dire dans moins de deux ans. Autant dire que c'est foutu pour certains points comme le numéro 10 : "Aller en Inde" ou le numéro 16 : "Apprendre à faire du piano". Sur 17, j'en ai réalisé huit :
2- Voler en ULM
6- Manger japonais
8- Aller au hammam avec mes copines
9- Essayer une robe de mariée
11- Voir une pièce de Shakespeare au London Globe Theater
13- Faire du stop
14- Visiter Chambord
15- Voir un ballet à l’Opéra Garnier

Et c'est déjà pas mal je trouve ! 

Voici les points non réalisés :
1- Ecrire un livre
3- Retourner à Madagascar
4- Etre figurante dans un film d’époque
5- Aller au Jane Austen Festival à Bath et danser au bal
7- Faire une retraite spirituelle
10- Aller en Inde
12- Aller à New York
16- Apprendre à jouer un peu de piano
17- Voir une course de chevaux dans un hippodrome

Évidemment, ce sont mes envies et certaines vont paraissent peut-être stupides ou futiles. Et je suis sûre que vous êtes déjà en train d’imaginer la vôtre. Cette liste a beaucoup intéressé mes amis et en a même inspiré certains. Ils me questionnent souvent sur son avancement. Je suis parfois honteuse de leur avouer que rien n’a changé. Pourtant, je ne devrais pas prendre cela trop à cœur. Si j’ai fait cette liste, ce n’est pas pour me stresser, pour me forcer à faire ces choses dans l’urgence et risquer de les bâcler. Il faut que ma liste soit un amusement avant tout. Je la garde dans mon portefeuille comme un pense-bête. Elle me rappelle que la vie est faite pour être dégustée, qu’on ne doit pas se priver de plaisirs sous prétexte qu’on n’a pas le temps, que c’est futile ou je ne sais quoi. 

Ma grande déception est de ne pas encore avoir fait le numéro 5 : "Aller au Jane Austen Festival à Bath et danser au bal". ça paraît accessible comme rêve. Bath, c'est en Angleterre, ce n'est pas si loin. Oui mais c'est un coût car non seulement il faut payer le transport et le logement mais également tous les événements du festival auxquels on veut participer. Par exemple, l'entrée au grand bal coûte plus de 80£ ! Je devrais économiser pendant des mois pour réunir suffisamment d'argent. Je n'y arrivais pas quand je travaillais, j'y arriverai encore moins maintenant que je suis au chômage ! Il faut prévoir son voyage longtemps à l'avance pour réserver les places, se faire un costume. Et comme je ne veux pas y aller seule, trouver quelqu'un qui accepterait de m'accompagner et de se déguiser ! Mission impossible.

Pâte sans garniture

10 Décembre 2012

Aujourd'hui, j'aurais bien aimé faire une tarte. ça me met de bonne humeur et ça m'évite de penser à autre chose. Pendant quelques minutes seul le sort de mon gâteau importe et ma seule préoccupation est de ne pas le rater ou le brûler.

Mais voilà, j'ai de la pâte mais rien pour mettre dedans. Pas de fruit, pas de crème, pas de caramel ni de noix... 

C'est désespérant quand on la motivation mais qu'on ne trouve pas ce dont on a besoin. Sur les moteurs de recherche d'emploi, je tape différents noms de métiers mais rien n'en ressort. Il y a bien une catégorie pour ce job mais elle est vide ou presque. Comme je n'ai pas les moyens de déménager à Paris pour un CDD de 6 mois à 20h/semaine et que je ne suis pas éligible au CUI-CAE (putain ce que ça m'énerve ce truc de CUICUI !), je peux honnêtement dire qu'il n'y a rien. La pâte est vide et difficile à digérer. 

Tout n'est pas perdu, je crois que j'ai tous les ingrédients pour faire des cookies... encore.

Tarte à la banane

Quand je m'ennuie, je mange. Ça passe le temps et ça remonte le moral. Depuis que je suis au chômage, je suis devenue experte en tartes. Je n'ose toujours pas faire la pâte moi-même et ça me désole mais cuisiner a quelque chose de thérapeutique... surtout la partie dégustation. Bon, après il y a le moment moins rigolo où je monte sur ma balance (totalement déréglée) et où je pleure. Mais à part ça, c'est super. Merci Marmiton ! Je crois que je vais plus souvent sur ce site que sur celui de Pôle Emploi... Il faut dire qu'il y a plus de résultats à mes recherches !

 
C'est donc pendant que la tarte à la banane faite avec mon amoureux également au chômage cuit (la tarte, pas l'amoureux) que je vous écris ces quelques mots. 

Amis chômeurs, comment occupez-vous vos journées ? En cherchant du boulot, oui, certes. Mais encore ? Moi je me fais grave chier ! Et pourtant on est deux à la maison. Donc, si vous avez des conseils ou des bons plans, je suis preneuse. 

En échange, voici mon bon plan du jour : jouer à des quiz dans des bars ! Évidemment, il faut y aller mollo sur les consos car les soirées sont longues et le prix de la bière augmente. Les barmans n’ont toujours pas accepté mon idée de faire une réduc demandeur d’emploi sur les boissons ni de carte de fidélité, allez savoir pourquoi. J’essaie de débarquer avant 20h pour profiter de l’happy hour. Ici, à Nantes, plusieurs bars organisent des quiz régulièrement : le Macallan, le Cabanon, le Flemming's… Pour l’instant, moi et ma team n’avons testé que celui du Buck Mulligan’s tous les premiers mardis et troisièmes mercredis de chaque mois. On doit choisir un nom d’équipe rigolo. Il y en a d’ailleurs une qui s’appelle Les Chômeurs du cœur. Trois séries de dix questions avec pause entre chaque pour aller fumer ou se réapprovisionner en Murphy’s. Le temps de donner les réponses et le classement et tout le monde peut rentrer se coucher à minuit (bon à savoir pour ceux qui ont la chance d’aller travailler le lendemain matin). Aussi inattendues et farfelues que puissent être les questions, un quiz, ça se prépare. Je joue à Qui veut prendre sa place sur le site de France 2, je regarde les infos, révise mes morts (une des spécialités du Buck est de faire des charades avec des noms de personnalités décédées récemment : « Mon tout est mort »… ça fait un peu glauque dit comme ça). Ce soir, notre équipe remet son titre en jeu. Ça nous met une pression supplémentaire mais ça nous permet de ne pas nous pointer deux heures avant pour avoir une place puisque la table des vainqueurs est réservée.
Si vous voulez d’autres adresses de bars nantais, avec ou sans quiz, je vous conseille de jeter un œil au blog que j’ai rédigé avec mes amis où l’on commente tous les bars que nous visitons : http://lebar2nantes.blogspot.fr/

N’hésitez pas à m’écrire pour me donner d’autres noms de bars qui font des quiz ou m’envoyer des recettes de tartes, etc. Ma tarte est cuite, goûter time !!

Dans le busway

13 Novembre 2012

Le busway est un transport mutant comme l'agglomération nantaise aime tant en pondre. Nous avons également le tramtrain et le chronobus. Autant de croisements qui peuplent notre paysage urbain pour (normalement) l'améliorer et rendre les touristes pour le moins perplexes. Vivement le cyclométrotram !
Donc, l'autre jour, je rentrais d'une séance de zumba (ce n'est pas parce qu'on est au chômage qu'on doit se laisser aller) quand deux jeunes gens se sont mis à chanter-brailler dans mes oreilles et celles des autres passagers. Placés au fond du busway, pour une meilleure acoustique j'imagine, ils nous offraient un petit duo a cappella rap légèrement répétitif, assez imagé (pour qui comprend le verlan) et tout à fait strident. Tandis que mes conduits auditifs saignaient, je me demandais d'où pouvait leur venir cette envie irrépressible de nous faire partager leurs prouesses vocales et leur art pour les rimes en "asse". Car ce n'est pas la première fois que j'étais témoin d'un tel concert. Quelques semaines auparavant, une bande de kékés à casquette faisaient du beatbox dans ce même bus (à croire que ce transport favorise les talents en tous genres). Nos amis parisiens me diront qu'il n'y a rien là d'extraordinaire, qu'ils en voient des vertes et des plus mûres quotidiennement dans le métro. Mais l'originalité de nos petits chanteurs à la croix de bois nantais réside dans le fait qu'ils ne le font pas pour l'argent ni même pour déranger les autres usagers… a priori. Et ils ne semblent pas mentalement dérangés ou perturbés par un manque d'oxygène comme cela peut arriver dans le métro. Non, non. Ils cherchent juste un public. La Nouvelle star, Danse avec les stars et toutes les autres émissions débiles qu'ils suivent à longueur de journée leur inculquent la notion suivante : si tu ne passes pas à la TV avant tes 20 ans, t'es un gros naze ! Ils entendent parler de chanteurs de rue qui deviennent célèbres après s'être fait remarquer par un producteur qui passait par là ou de cette vidéo sur Youtube qui a eu tellement de visites que son propriétaire est devenu une méga star. Alors, ils tentent leur chance eux aussi. Qui pourrait leur en vouloir ? Réponse : le chauffeur du busway, qui après s'être levé à 5h pour bosser, comme tous les jours, doit stopper son véhicule et retarder le trafic pour dire à deux gamins de la fermer.

Cookitude

Si vous aussi êtes sans emploi, sans ambition, sans avenir... faites des cookies ! Je vous livre une recette pour épater la galerie :

 
250g de farine
1/2 sachet de levure
125g de sucre blanc
125g de sucre roux
1 sachet de sucre vanillé
125g de beurre fondu
1 œuf
1 pincée de sel
pépites de chocolat à volonté
(cannelle, noisettes... à ajouter selon vos envies)

Préparation :
Dans un saladier, mélanger la farine, la levure, les 3 sucres et le sel.
Dans un bol, battre l’œuf et y ajouter le beurre fondu.
Mettre la préparation beurre-œuf dans la farine-sucre d'un seul coup.
Ajouter les pépites de chocolat et mélanger.
Mettre au réfrigérateur 1 heure (optionnel)
Préchauffer le four à 180°C.
Façonner des cookies en toutes petites boules mais épaisses et les poser sur des plaques avec du papier sulfurisé en les espaçant.
Enfourner entre 10 et 15 min.
Laisser refroidir un peu avant de les décoller.
Les cookies doivent être moelleux au centre et croquant sur les bords.